Après douze ans comme ingénieur, je me suis orienté vers les arts plastiques.
J’ai commencé par faire exclusivement du portrait. Pourquoi ? Parce que le portrait représentait pour moi une grande difficulté. Et, pour citer Sri Aurobindo : « la raison d’être d’une difficulté est de nous faire évoluer ».
Fidèle à ce principe, j’ai choisi d’expérimenter différents médiums : tempera sur gesso traditionnel, encaustique, pastel sur surface abrasive et aquarelle.
Ces techniques, issues d’un savoir-faire ancestral, font appel à des matériaux naturels et stables dans le temps, assurant la pérennité des œuvres et s’inscrivant dans une démarche respectueuse de l’environnement.
Aux portraits se sont ajoutés natures mortes et paysages. Qu’importe le sujet, une fois le tableau achevé, il m’arrive souvent d’y découvrir des éléments inattendus – animaux, personnages – qui s’imbriquent dans la composition, comme des manifestations de mon inconscient.
Animé par la volonté de comprendre, j’ai mené parallèlement une recherche sur le conflit entre abstraction et figuration et sur l’esthétique comme science de la forme. Bien qu’elle m’ait isolé des circuits officiels, cette recherche demeure pour moi une expérience stimulante et enrichissante. Elle vise à ouvrir de nouvelles perspectives pour lire l’art actuel : à la fois comme une aventure individuelle et comme une réflexion critique sur la société et ses transformations.